20 août 2012
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La voix de l'Eglise
| Ajouté le 20.08.2012 à 12H49
Nous sommes dans un pays laïque. Aucune religion ne doit obliger les politiques dans leurs choix. Mais, à l’inverse, aucune loi ne doit contraindre une religion à se taire ! L’Eglise a donc le droit de parler et de dire ce qu’elle a à dire.
Nous savons (et ne soyons pas hypocrite) qu’une grande partie de l’Europe est chrétienne. Personne n’est obligé d’aller à la messe. Personne n’est obligé de suivre les préceptes de l’Eglise. Chaque Française, chaque Français peut librement se déterminer tout comme les juifs, les musulmans et les athées.
L’intolérance de certains n’est pas acceptable car elle est érigée « en religion » elle même. L’interdiction de croire, l’interdiction pour un croyant de parler, est déjà une forme de religion.
L’Eglise, aujourd’hui, nous parle du couple et du mariage homosexuel. C’est un sujet de société important. Certains sont pour et ne veulent pas reconnaître l’altérité, la différence essentielle entre un homme et une femme, l’enfantement et la constitution d’une famille.
Je suis de ceux qui considèrent la famille comme un centre essentiel à la stabilité d’une nation, à sa pérennisation. Le mariage gay, mariage civil, n’apportera rien de plus que le Pacs. Je défendrai ces idées au Parlement, sans nier le droit à d’autres de ne pas les partager. Ce n’est pas pour cela que je suis dans la main de l’Eglise. Je me suis déjà exprimé sur ce sujet.
Pour élargir le débat, je pense que les religions sont indispensables pour accompagner les débats de société, toutes les religions. Au Comité national d’éthique, dont je fais partie, elles sont représentées en tant que telles. Elles participent au débat comme les athées, les philosophes, …
Je me méfierai toujours de deux orientations politiques : celles où les religions sont interdites (sous Staline, Mao, Fidel Castro, le communisme interdisait toute expression religieuse, la dictature en était la conséquence) comme celles, à l’inverse, où une seule religion est autorisée (ce sont les pays islamistes, pays théocratiques, qui appliquent les principes – dévoyés - de l’islam). Elles ont versé dans le sang et la dictature.
Les pays occidentaux acceptent et reconnaissent les religions. Ils permettent leur épanouissement, leur expression, tant qu’elles n’appellent pas à la suprématie d’une religion sur une autre, tant qu’elles respectent les lois de la République.
Alors, laissons parler l’Eglise de France. Recevons la lettre d’André XXIII. Elle participe au débat démocratique.
Pr. Bernard DEBRE
Ancien Ministre
Député de Paris
Membre du Comité consultatif national d’éthique
Nous savons (et ne soyons pas hypocrite) qu’une grande partie de l’Europe est chrétienne. Personne n’est obligé d’aller à la messe. Personne n’est obligé de suivre les préceptes de l’Eglise. Chaque Française, chaque Français peut librement se déterminer tout comme les juifs, les musulmans et les athées.
L’intolérance de certains n’est pas acceptable car elle est érigée « en religion » elle même. L’interdiction de croire, l’interdiction pour un croyant de parler, est déjà une forme de religion.
L’Eglise, aujourd’hui, nous parle du couple et du mariage homosexuel. C’est un sujet de société important. Certains sont pour et ne veulent pas reconnaître l’altérité, la différence essentielle entre un homme et une femme, l’enfantement et la constitution d’une famille.
Je suis de ceux qui considèrent la famille comme un centre essentiel à la stabilité d’une nation, à sa pérennisation. Le mariage gay, mariage civil, n’apportera rien de plus que le Pacs. Je défendrai ces idées au Parlement, sans nier le droit à d’autres de ne pas les partager. Ce n’est pas pour cela que je suis dans la main de l’Eglise. Je me suis déjà exprimé sur ce sujet.
Pour élargir le débat, je pense que les religions sont indispensables pour accompagner les débats de société, toutes les religions. Au Comité national d’éthique, dont je fais partie, elles sont représentées en tant que telles. Elles participent au débat comme les athées, les philosophes, …
Je me méfierai toujours de deux orientations politiques : celles où les religions sont interdites (sous Staline, Mao, Fidel Castro, le communisme interdisait toute expression religieuse, la dictature en était la conséquence) comme celles, à l’inverse, où une seule religion est autorisée (ce sont les pays islamistes, pays théocratiques, qui appliquent les principes – dévoyés - de l’islam). Elles ont versé dans le sang et la dictature.
Les pays occidentaux acceptent et reconnaissent les religions. Ils permettent leur épanouissement, leur expression, tant qu’elles n’appellent pas à la suprématie d’une religion sur une autre, tant qu’elles respectent les lois de la République.
Alors, laissons parler l’Eglise de France. Recevons la lettre d’André XXIII. Elle participe au débat démocratique.
Pr. Bernard DEBRE
Ancien Ministre
Député de Paris
Membre du Comité consultatif national d’éthique