Source le Monde :
La nuit du 4 au 5 août 1789 constitue la scène inaugurale majeure de l'histoire de la France moderne et du récit national. Trois semaines après la révolte parisienne et la prise de la Bastille, l'Assemblée constituante met à bas l'édifice multiséculaire de l'Ancien Régime. En quelques heures de transe collective, ce sont tous les privilèges de l'aristocratie, de l'Eglise et des provinces qui sont abolis. Et remplacés par le principe - révolutionnaire, au sens strict du terme - de l'égalité de tous devant la loi.
Puteauxhorizon2014
Deux siècles après ( 220 ans plus précisément ), les privilèges prévalent sur le principe révolutionnaire , devant l'égalitarisme , hélas rien n'a changé ou presque rie, dommage que les homme et femmes libres de ce pays ne se révoltent pas contre cette "injustice" qui ne cesse de grandir.
Des exemples , simplement le maintien des avantages sociaux acquis après la dernière guerre mondiale qui n'ont plus lieu d'être aujourd'hui , la RATP, la SNCF, les gaziers, les électriciens, et nos politiques qui touchent des "indemnités" importantes et non "imposables" ,
Le principe fondamental de l'égalité devant l'impôt a volé en éclats depuis belle lurette, sous l'effet conjugué des exemptions, "niches" et "optimisations" fiscales. Sans parler du "bouclier fiscal", voté à l'été 2007, et qui a permis aux mille plus gros contribuables français de recevoir de l'administration, cette année, un chèque moyen égal à trente années de smic (350 000 euros).
Source le Monde :
Le principe d'égalité devant l'école, établi par la République un siècle après le 4 août 1789, n'a pas davantage résisté aux logiques implacables de l'élitisme scolaire et social, au détriment de la méritocratie affichée. Chacun le sait, et chaque famille s'y emploie : les diplômes les plus prestigieux et valorisés sont trustés par les enfants des milieux les plus favorisés, ajoutant le privilège du patrimoine culturel à celui du patrimoine financier.
Quant à l'entreprise, les polémiques sur les bonus, primes et "parachutes" divers, dont bénéficient certains dirigeants, ont démontré, de façon choquante, que la notion même de privilège n'y est pas un vain mot. Là, comme ailleurs, les avantages exorbitants réservés à tel ou tel ne peuvent être vécus par les autres que comme de profondes injustices. Comme dans le reste de la société, comme le 4 août 1789, .
il est à noter aussi les primes consenties aux traders qui n'ont aucune notion du risque encouru en spéculant sur des instruments financiers et produits dérivés extrémement complexes et qui ont provoqué une crise financière majeure au niveau mondial
C'est l'un des principes mêmes de la démocratie qui est en jeu. Et qui est à réinventer.
oui à une société plus juste, plus égalitaire ou la répartition des richesses tout en tenant compte des risques encourus par les investisseurs soit plus équilibrée, oui à la règle des 3 tiers proposé par le président de la république , les bénéfices réalisées par les entreprises devraient être distribués comme suit :
- 1/3 pour les actionnaires
- 1/3 pour l'ensemble des salariés ( sans privilège pour les cadres )
- 1/3pour les investissements
Un gaulliste et fier de l'être en colère
Gérald LAMBILLIOTTE