Nicolas SARKOZY n’a pas perdu la main, ni le sens de la belle manœuvre politique ! En réanimant la question du vote des étrangers aux élections locales, il en donne une preuve par trois.
Un. Il montre, à nouveau, sa capacité d’agitateur d’idées et un certain courage politique à aller chasser sur des terres délaissées par la droite. Il s’était exprimé, avec la même liberté, sur la discrimination positive et la laïcité. Ses idées, parfois en rupture avec son propre camp, ont l’avantage de créer une dynamique du renouvellement et l’ouverture de l’UMP. Les adhésions n’en ont, au contraire, jamais souffert.
Deux. Il force la gauche à assumer sa position et souligne son absence. Une gauche qui depuis les 110 promesses de François MITTERRAND en 1981 n’a certes jamais cessé d’inscrire le droit de vote des étrangers dans ses programmes mais avec discrétion. Dans l’urgence François HOLLANDE a dû déclarer que si la gauche revenait au pouvoir en 2007, le sujet ferait l’objet d’un référendum...
Trois. Il prend Dominique de VILLEPIN en flagrant délit de positionnement obsessionnel pour la prochaine présidentielle. La vitesse de sa réaction montre, en effet, à quel point, sa priorité est, en permanence, de se positionner vis-à-vis de son ministre de l’Intérieur.
Une attitude singulière pour quelqu’un qui jure "ne pas y penser".
Trois. Il prend Dominique de VILLEPIN en flagrant délit de positionnement obsessionnel pour la prochaine présidentielle. La vitesse de sa réaction montre, en effet, à quel point, sa priorité est, en permanence, de se positionner vis-à-vis de son ministre de l’Intérieur.
Une attitude singulière pour quelqu’un qui jure "ne pas y penser".
C’est fait, François BAYROU a coupé les ponts avec la majorité et s’engage dans une forme d’exil sans retour avant 2007, avec un peu plus de la moitié de ses troupes à l’Assemblée. Ce qui fait dire à Gilles de ROBIEN que le président de l’UDF "nuit à la France" ! En refusant de voter le budget, l’UDF affiche certes son indépendance mais tire à grand bruit un boulet à blanc contre une majorité qui n’a pas besoin de son vote pour gouverner. Un crime sans cadavre, diront certains. Une simple affaire de communication politique, diront d’autres.
Décidément une semaine très politique.
Décidément une semaine très politique.